C’est dans les vieux pots que l’on fait les mariages les plus solides
Conseils pour un mariage heureux : Des
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C’est de la connaissance imparfaite du mariage, de sa fausse conception même que dérivent toutes et les déceptions, amertumes et révoltes qui affligent la plupart des femmes.
Le mariage est une association, un contrat et, considéré sous ce point de vue, il implique non seulement une étude approfondie de la part des deux associés, mais encore une acceptation loyale de toutes les clauses qu’il comporte.
Nous avons le grand tort de n’envisager dans l’union conjugale qu’un seul facteur : le plaisir, alors qu’il en existe un autre encore plus important : le Devoir.
Le mariage n’est point, comme on semble le croire une communion d’agréments, non, il est surtout une association contre les vicissitudes et les déboires de la vie. L’union fait la force et c’est justement pour être plus forts contre les coups de la destinée, que deux êtres s’unissent et mettent en commun leurs affections, leurs aspirations, leurs intérêts matériels. Le devoir doit être considéré dans le mariage non pas comme un esclavage, comme une chaîne lourde et fastidieuse, mais comme une amie efficace pour défendre l’Amour et conquérir le Bonheur auquel nous aspirons tous dans le secret de notre âme.
Toute conquête implique une lutte et qui dit lutte dit également résistance, abnégation, sacrifice.
Lorsqu’il s’agit de séduire, de captiver l’être que nous aimons, nous ne craignons pas de mettre en oeuvre toutes nos facultés. Sans parler de la coquetterie que toute femme ne manque pas d’exploiter, je ferai simplement allusion à tous les efforts que chacune fait pour réprimer ses défauts, les atténuer, les cacher en un mot à celui qui occupe son coeur. Ces efforts sont justes, louables, nécessaires, mais ils n’ont une raison d’être que si nous sommes fermement résolues à les continuer dans la vie conjugale.
S’ils étaient utiles pour capter l’Amour, ils deviennent indispensables pour le conserver.
Votre fiancé, ô mes soeurs, vous a aimée telle que vous vous êtes montrée à ses yeux et vous l’induiriez gravement en erreur, si, après le mariage, vous changiez d’attitude, d’aspect et si vous émettiez des prétentions, des exigences, de volontés que vous ne lui auriez point fait entrevoir avant l’acte décisif. Je vous vois sourire et je devine que vous
m’accusez de vouloir faire de la femme une sacrifiée. Loin de moi pareille idée. Bien au
contraire. En réfléchissant attentivement vous comprendrez aisément que je ne vous demande rien qui ne soit raisonnable. Les bons rapports des peuples ne sont basés
que sur des concessions réciproques ; ces concessions sont la condition sine qua non de l’ordre et de l’harmonie. Ce sont elles qui mettent un frein à l’égoïsme de la nature humaine, qui défendent les droits de chacun, assurent la liberté de tous. La loi de l’échange est le principe même de la vie. On donne et on reçoit. Journellement nous
sommes obligés, tous tant que nous sommes, de faire des concessions à la société, à la famille, aux amis, aux connaissances, voire même aux étrangers.
Pourquoi alors, puisqu’il en est ainsi, n’en ferions-nous pas, à plus juste raison et avec joie, à l’être que nous aimons et que nous avons choisi pour le compagnon de notre vie ?
Bien, direz-vous, mais pourquoi ne pas exiger de l’homme ce que vous demandez à la femme ?
Les devoirs de l’un n’excluent par les devoirs de l’autre, nous n’avons la responsabilité que de nos actes, nous ne sommes pas qualifiées pour améliorer notre prochain et nos possibilités se bornent à travailler sur nous-même et à prêcher par l’exemple ce qui est de toute efficacité.
Il y a du reste plus de joie, pour un coeur aimant, à donner qu’à recevoir. Combien misérable serait un amour qui n’entraînerait pas l’adhésion de l’être tout entier.
Pour resserrer le lien conjugal, pour en assurer la continuité, en un mot, pour sauvegarder notre amour, nous. devons employer les mêmes artifices, la même ingéniosité, la même patience que nous consacrons à la conservation, à l’embellissement du home.
Avec quelle ardeur, quelle persévérance, quel enthousiasme vos doigts ne confectionnent-ils pas les broderies savantes, les coussins moelleux, tous ces bibelots charmants qui masquent regard au la vétusté d’un meuble, le fané des tapisseries
et mettent partout une note gaie, intime, personnelle. La nudité des pièces se transforme,
la maison la plus pauvre se change en un nid coquet, accueillant, plein d’attrait et de reposante sérénité.
Ce même travail, appliqué aux relations conjugales, obtient d’aussi merveilleux effets.
La draperie de l’indulgence masquera les petits défauts de caractère, les coussins profonds de la bonté adouciront les heurts de l’orgueil, le clair soleil de la bonne humeur projettera ses lumineux rayons sur la grisaille des contrariétés, la broderie du dévouement achèvera de combler les lacunes et de tous ces efforts combinés, vous verrez surgir un amour merveilleux, idéal, qui mettra de la joie dans vos yeux, du bonheur dans votre âme et ne laissera aucune place à la désillusion.
Fondre sa volonté dans celle du conjoint, c’est réaliser l’union absolue, le parfait bonheur.
« Les instants les plus doux, pour une femme, sont ceux où elle fait le bonheur de celui qu’elle aime »
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