C’est dans les vieux pots que l’on fait les plus jolies oreilles!
Hygiène des oreilles : des pratiques d’un autre temps, pleines de bon sens
L’oreille, a dit je ne sais plus qui, est la porte de l’intelligence. Ce précieux organe est souvent trop négligé. Que de gens se limitent à des ablutions savonneuses I’ignorent-ils qu’il ne suffit pas d’avoir les oreilles propres ? Ignorent-ils que les sons, avant de se transmettre à qui de droit par la petite membrane du tympan, doivent traverser un conduit auditif externe dont il faut avoir grand soin si l’on veut garder une ouïe fine ? Il y a des manucures : pourquoi n’y a-t-il pas des audicures ?
Le conduit auditif externe est assez mal protégé ; les poussières et les corps étrangers
entrent là dedans comme dans un moulin. Cependant, pour arrêter les intrus, ce conduit
a eu la prudence de se tapisser de glandes qui sécrètent un corps gras : le cérumen.
Pour éviter l’accumulation de ce cérumen, vous vous servez probablement de la petite
curette ronde, plate, à bords émoussés, la petite curette classique que l’on rencontre
dans tous les cabinets de toilette. Je regrette de vous enlever une illusion, mais le « pratique » de cet appareil n’est qu’apparent et répond mal à sa fonction. On a confiance
dans sa forme ; on y va carrément (au risque de se blesser le tympan) et que fait-on ? On
enlève une petite quantité de cérumen et on tasse la plus grande partie contre les parois.
Employez plutôt le procédé suivant, bien supérieur.Prenez un bout de bois de grosseur
voulue et enroulez, sur 2 centimètres de longueur, un peu de coton hydrophile, après
avoir fait une ou deux petites encoches au bois pour retenir le coton. Ceci fait, trempez
le coton dans de l’huile de vaseline, introduisez dans l’oreille et, par des mouvements de
torsion, nettoyez.
Ces petites considérations sont d’une importance capitale chez l’enfant dont l’oreille est difficile à atteindre, à cause de sa mauvaise volonté. Un mot encore pour abattre un préjugé : la boulette de coton dans les oreilles.
Dans l’extrême majorité des cas, les esclaves de cette manie (j’allais dire de cette névrose) jouent la précaution inutile. Cette coutume est plutôt néfaste, car ce coton entretient l’humidité du conduit et favorise l’accumulation du cérumen. Quant aux névralgies, ne les croyez pas atténuées par cette habitude, c’est une vue de l’esprit. Le courant d’air dans les oreilles », comme disent les maniaques du coton, n’a jamais produit
aucun trouble pathologique. Seule une affection locale et caractérisée, par ailleurs superflu et inesthétique.
Source: https://pixabay.com/fr/bouche-boucle-d-oreille-le-cadre-1138267/